Oui, quand elles créent de l’ambiance au sein de la communauté. Une des patrimoines matérielles que les femmes continuent de perpétuer au village, c’est cette taquinerie entre les nouvelles mariées et leurs beaux-frères au village le jour de la fête de Tabaski. Symbole de l’entente et de la cohésion au sein de la communauté, cette pratique consiste par une nouvelle mariée à inviter son beau-frère (le grand frère de son mari) en dépit du respect qui règne entre eux, soit à piler le mil ou à puiser de l’eau pour remplir la jarre, quand même à accomplir une tâche attribuée aux femmes. Quand le beau-frère se lève pour se mettre ce travail, sa femme informe les autres femmes de son âge que leur mari vient d’être invité au travail par sa belle-sœur. Alors, la solidarité féminine prend le dessus, chacune se lève, prend un seau ou un baignoire et se dirigent vers la famille concernées. Elles puisent de l’eau, remplissent toutes les jarres et versent même de l’eau par terre. A la fin, la coure devient boueuse et la scène devient spectaculaire dans le village et chacun sait à quoi ça va aboutir: une récompense de la part des nouvelles mariées du quartier aux beaux-frères et à leurs femmes.
Quelques mois après, les nouvelles mariées cotisent, préparent un met délicieux pour leurs beaux-frères et les autres femmes du quartier avec une très belle cérémonie dans le village où tout le monde chante et danse. Cette scène est une grande occasion de rencontre entre les femmes du quartier pour se distraire.
Bonne fête à toutes et à tous